2023
Les Abysses
acrylique sur bardage industriel, 1000m2,
Lançon-Provence, Bouche du Rhône 13
Réalisée en sept semaines dans les Bouches-du-Rhône,
avec l’aide de Kilian Bouet et Valentin Guillon
Invitation du Groupe Millet
galerie Sabrina Lucas
Expérience de la temporalité de création d'une œuvre in-situ, lors de la réalisation de l'œuvre monumentale Les Abysses.
crédits photo: twistudio
2023
Fenêtre
Acrylique sur Béton, 8m x 3m, Faubourg14, 1immeuble/1œuvre, Bati Nantes x Galerie Sabrina Lucas, Nantes 44
2020
Distraction
vernis protecteur et acrylique sur tôle émaillée,
4 x 4 m — 16 x 4 m — 4 x 4 m
œuvres réalisées in-situ,
Carte Blanche - festival Plaine d’Artistes,
Parc de La Villette, Paris 75019
La temporalité de création d'une oeuvre in-situ
Mes premières expérimentations prennant en compte la temporalité même du projet, naissent lors de la réalisation du projet Distraction en 2020, suite à l'invitation de la Villette à une carte blanche lors du festival "plaine d'artiste". Plus de 250 artistes, investissent La Villette, pour transformer le site en un vaste champ d’expérimentation, pour inviter le public à découvrir, sous des formes inédites, le travail de recherche, de répétition, de construction et de création en cours d’élaboration. Ainsi, spectacles, concerts et expositions laissent la place à la découverte des coulisses de la création.
Pour ce projet, j'ai fait le choix d'intervenir sur deux des vingt-six folies, architectures iconique de Bernard Tschumi présentes dans le Parc de la Villette. Architecture orthonormée, structurée par la répétition d’un module cubique sur une grille, que j’ai eu plaisir à perturber par une intervention picturale mettant en scène un vocabulaire de formes, de teintes et de lumières, jouant avec le temps passé sur le site, insufflant de nouvelles projections à l'espace architectural existant.
En juillet 2020, un mois entier à peindre sur les folies, faisant du parc et de ces architectures, mon atelier à ciel ouvert. Ce temps d'immersion m'a permis d'expérimenter et de confronter mes capacités physiques et mentales, à la réalisation de plusieurs compositions, sur une temporalité de 30 jours.
2024
Tous (ou)verts
Acrylique sur tôle, 15m x 2,5m, Hauts de St Aubin, Angers 49
Dans le cadre de la métamorphose du quartier des Hauts de St Aubin, qui connait de profondes mutations, la ville d’Angers travaille à la réalisation d’installations éphémères afin d’occuper de manière positives les espaces en attente d’aménagement.
Pour Paliss’Art 2024, j’ai été invité à réaliser une œuvre en collaboration avec l’antenne quartier de l’ASEA (Association de Auvegarde de l’Enfance en Anjou) et la MLA (Mission Locale Angevine) afin de proposer aux jeunes du quartier une immersion dans le travail de création dans l’espace public.
Pour cette œuvre, j’ai alors fait le choix de mettre l’accent sur la sensation visuelle et l’expression instantanée des effets lumineux, le tout prenant vit dans une composition géométrique en accord avec l’environnement de la palissade. Un traitement de la lumière par touches fragmentées, prenant comme référence le mouvement impressionniste dont nous fêtions cette année le 150ème anniversaire. Une palette de couleurs vives, mélangées directement sur le support. L’idée est ici de créer sur la palissade de nouvelles teintes apposées par touches. Mais également de jouer avec les dynamiques optiques pour permettre une pluralité de points de vue et rendre actif le corps de celui qui regarde, qui par son déplacement, dynamise le dispositif permettant l’appréhension de l’oeuvre aussi bien de loin que dans son détail.
2023
2 personnes
— 3 jours
— 3°C
Acrylique sur mur 250m2
Œuvre monumentale réalisée en 3 jours
en janvier 2023 à 3°C
avec Valentin Guillon
Sur invitation de la galerie Sabrina Lucas
Pour le groupe Duret Immobilier
2020
Fenêtre
acrylique sur mur, 8 x 3 m,
festival Transat,
Ateliers Médicis,
Soueich, Haute-Garonne
Une fenêtre dans les Pyrénées – suggérer des paysages
Traditionnellement une peinture est une fenêtre sur le monde.
Ici la fenêtre réelle est close, les volets sont fermés. La peinture déborde du cadre, se répand sur le mur où elle libère des couleurs, des lignes et des formes qui relèvent autant de la figuration que de l’abstraction pour suggérer l’environnement naturel et architectural.
Les deux arcades sont des répliques de celles présentes au café du pont un siècle en amont. Les montagnes, la présence de l’eau autour du village sont suggérées.Les formes géométriques des œuvres précédentes s’adoucissent, deviennent expression du monde et non plus seulement configuration géométrique des rythmes du temps dans l’environnement immédiat.
2013
Orion
Aérosol sur tôle, 50 x 18 m,
avec l’artiste Kilian Bouet,
commande du constructeur naval Océa,
port de peche des Sables-d'Olonne (85)
Obsolescence et désuétude des signes :
En 2013, dans le port des Sables-d'olonne, trône une architecture fatiguée. Sa vaste façade est faite de tôles opaques et translucides. L’entreprise Océa projette la construction d’un nouveau bâtiment plus en adéquation avec les nouveaux credos de l’architecture et de la construction maritime. Pour marquer le passage entre l’ancienne architecture et la nouvelle, l’entreprise Océa a demandé à Adrien Ledoux d’intervenir sur la façade, pour donner à cet assemblage de tôles ternies, un dernier éclat avant que l’ensemble ne disparaisse. Océa lui a proposé de produire une fresque qui soit comme un pont jeté entre le passé et le futur de l’entreprise.
Pour son intervention, Adrien Ledoux utilise les éléments en rouge, bleu ou jaune issus du Code International Maritime. Il les agrémente de codes morse. La composition qui en ressort laisse apparaître le mot Orion, nom du projet de restructuration de l’entreprise Océa. Les figures géométriques judicieusement assemblées résonnent comme une mécanique de formes et de signes intriqués. Manière pour l’artiste de rendre hommage à l’univers maritime qu’il côtoie depuis son enfance.
2021
Paris 13
Peinture acrylique sur mur 8 x 5 m et 4 x 2 m,
avec Valentin Guillon,
pour l’association Pixo, Paris 75013
" Le pixel est un morceau de surface qui induit de la profondeur "
Avec l’œuvre Paris 13, l’artiste prend conscience que l’empreinte primordiale d’un lieu passe moins par ce qui est visible que par ce qui ne l’est pas. A l’air du numérique, qui fonde la sociabilité d’une ville, être, c’est vivre à travers ce qui traverse les villes.
Il a alors commencé à faire du mur le lieu où matérialiser les ondes ordinairement invisibles. Les formes géométriques interfèrent, les couleurs deviennent des fréquences. Ce n’est plus la présence des éléments à proximité du site qui conditionnent la réalisation de l’œuvre. Adrien Ledoux part en quête du plus petit dénominateur commun pictural pour relier sociabilité urbaine et sociabilité numérique. Le mur devient une surface qui induit la matérialisation des ondes. Ce ne sont plus les formes géométriques qui donnent la mesure mais le pixel qui devient une unité picturale de base. Paris 13 préfigure Les Abysses. Le pixel est un morceau de surface qui induit de la profondeur. Élément
de surface par excellence, il devient la résonance de tout ce qui traverse le monde. Ce sont les modulations lumineuses, colorées et numériques du monde que les dernières œuvres d’Adrien Ledoux expriment.
2014
Ponctuation 1.0
Le modèle moderne
Au tournant du 19ème siècle, lespace devient isotrope. L’éther des anciens astronomes s’estompe, le vide de la physique moderne partout identique à lui-même rend l’espace homogène, lui retire toute singularité.
El Lissitsky (1890 – 1941) artiste plasticien russe invente le Proun (littéralement : projet pour l’affirmation du nouveau) pour répondre à l’uniformité de l’espace en lui donnant une consistance esthétique qui le rend perceptible. Quatre murs uniformes, un sol homogène, un plafond. Pour El lissitzky il s’agissait de rendre cet espace humainement préhensible en créant de nouvelles normes esthétiques. L’artiste russe invente une dynamique optique qu’il met en jeu pour permettre une pluralité de points de vues et rendre actif le corps du regardeur qui, par son déplacement, dynamise l’installation et prend conscience de son positionnement dans l’univers.
Un siècle plus tard, Adrien Ledoux, imprégné autant de culture hip-hop que d’art moderne, reprendra à son compte le Proun pour produire une série d’interventions dans l’espace urbain : Ponctuation 1.0, Exposition Ponctuation, Proun 2.0.
L’espace blanc, homogène d’El Lissitzky devient terrain vague, tiers paysage, friche ou entrepôt. En lieu et place des géométries ordonnées de l’artiste russe, les éléments du site et à proximité du site (escabeau délabré, carton, barres d’acier, etc) deviendront les ingrédients d’une œuvre qui maintient intact les exigences du Proun en les transvasant dans l’espace urbain, lieu de tous les mythes et de toutes les métamorphoses du monde contemporain. Belle gageure, à l’ère du street-art, de faire du Proun l’une des sources possibles d’intervention dans l’espace urbain. Adrien Ledoux avec une gestuelle et une posture de graffeur et une culture d’artiste-plasticien, ne fige pas l’espace dans lequel il intervient, il lui insuffle des devenirs.
installation mixed-media peinture aérosol, acrylique Ateliers Wonder St Ouen,
avec l’artiste Valentin Guillon,
Puces de St Ouen (93)
2018
Proun 2.0
peinture aérosol et acrylique sur architecture, Les Sables-d'Olonne (85),